Dans cet article, on va aborder ce qui fait la différence entre quelqu’un qui a une chance de réussir et quelqu’un dont la carrière est déjà finie, avant même qu’elle n’ait eu le temps de commencer. Vous l’aurez compris, l’erreur que je vais aborder ici sera mortelle pour votre carrière.
Ici, on va parler des croyances et de leurs implications sur vous, votre comportement, vos pensées, vos réactions.
On va aussi voir quelles sont les croyances qui peuvent vous aider (croyances aidantes) et les croyances qui vont littéralement détruire votre carrière (croyances limitantes).
Ca ne vous étonnera absolument pas de “découvrir” que les plus gros bosseurs du milieu (je ne parle pas des joueurs avec des facilités, mais des joueurs qui justement n’en ont pas, et qui réussissent à atteindre le sommet) n’ont QUE des croyances aidantes pour continuer d’être au meilleur niveau.
Les gens qui échouent dans ce milieu ont tous un point en commun : l’incapacité de prendre la responsabilité de leurs échecs
Est-ce que vous avez déjà entendu les déclarations suivantes ?
- Pour réussir dans l’esport, il faut avoir des facilités
- Une carrière dans l’esport c’est très court, dès que t’as 24 ans, c’est fini pour toi, tu seras trop lent !
- Dès que tu commences à être “vieux” dans l’esport, tu ne peux plus suivre. Tu comprends, la plasticité de ton cerveau n’est plus la même alors tu n’apprends pas aussi vite que les jeunes
- Pour réussir dans l’esport, il faut avoir de la chance, rencontré les bonnes personnes, au bon moment. Sinon, tu n’arriveras à rien
Je pense que vous avez dû les entendre car absolument tous les joueurs qui me contactent finissent par me sortir une de ces phrases à un moment ou à un autre. Ils me demandent ensuite : est-ce que tu penses que j’ai du potentiel pour réussir ?
Mais d’où viennent ces phrases, ces croyances ? Et pourquoi est-ce qu’elles se répandent si facilement chez les joueurs ?
L’origine de ces phrases, de ces croyances
Ces croyances viennent toutes du même type de personne : les gens qui ont échoué.
Pourquoi ? Car ces croyances ont toutes un point en commun : “c’est pas ma faute si j’ai échoué, c’est à cause d’un élément extérieur. Moi j’ai fait tout ce qui fallait !”
Dans n’importe quel autre milieu professionnel, quand on foire, on prend ses responsabilités et on accepte d’avoir merdé, d’avoir fait n’importe quoi, d’avoir trop insisté avec des méthodes qui ne donnent rien… mais pas dans l’esport.
Dans l’esport, on est tellement perdu, on ne sait tellement pas ce qu’il faut faire pour réussir qu’on préfère s’improviser médecin, généticien, neurologue, spécialiste à deux balles, plutôt que d’accepter la brutalité de la réalité.
Et la brutalité de la réalité, c’est que les gens qui échouent dans ce milieu n’ont utilisé qu’une seule méthode pour réussir : lancer des parties en boucle pour devenir meilleur. Pour vous, ce n’est peut-être pas encore évident que cette méthode de travail est complètement débile, mais laissez-moi vous donner d’autres exemple.
Si on appliquait cette même “méthode de travail” au football, ça serait comme si quelqu’un venait me voir et me disait “je veux être ballon d’or et pour ça, je vais jouer au foot tous les jours”. Au cas où ça ne vous sauterait pas tout de suite à la figure : son plan est complètement foireux.
On n’est pas dans Naruto, votre passion et votre cœur pur ne vous permettra pas de réussir. Pourquoi ? Parce que des gens passionnés, ce n’est vraiment pas ce qui manque dans ce milieu. Et vous savez ce qui arrive aux gens passionnés ? Ils échouent dans ce milieu.
Pourquoi ? Car la compétition, c’est être capable de faire plus que les autres, plus rapidement que les autres. Si vous êtes à peine capable de faire la même chose que les autres : c’est-à-dire être passionné, vous ferez partie de la moyenne. Et la moyenne n’est pas au sommet, par définition.
Pourquoi ces croyances se répandent si facilement ?
Ces croyances se répandent comme un virus, sans même que les gens ne se demandent si elles sont vraies.
Pourquoi ? Car les gens savent bien au fond d’eux qu’ils sont en train de faire de la merde.
Ils savent bien qu’ils sont en train de stagner et qu’ils ne progressent plus depuis plusieurs mois, plusieurs années.
Ils se rendent bien compte qu’ils sont à la traine.
Et quand l’esport est ce qui vous passionne, quand c’est toute votre vie et que vous ne savez plus quoi faire… il est infiniment simple de craquer et d’accepter ces croyances qui vont venir vous déresponsabiliser de votre échec.
Plus il sera évident pour vous, que continuer comme ça ne vous mènera à rien, plus vous serez friand de ce genre de croyances qui vous mettront une petite tape dans le dos pour vous dire “t’inquiète pas, c’est pas ta faute, t’as fait tout ce que tu pouvais.”
Sauf que c’est faux : vous n’avez pas fait tout ce que vous pouviez et il n’est pas non plus trop tard
Utiliser une seule méthode pour réussir, ce n’est pas “faire tout ce que l’on peut pour réussir”, c’est juste “utiliser la même méthode qui ne marche pas et, au lieu de changer de méthode, continuer comme un con parce qu’on se croit dans Naruto ou dans n’importe quel shōnen.”
Dans n’importe quel autre milieu, j’aurais été d’accord avec vous : il serait trop tard pour vous pour réussir si tout ce que vous avez fait jusque-là, c’était de lancer le jeu en boucle pour vous “entraîner”.
Mais dans l’esport ? Le milieu est tellement jeune que les “méthodes” d’entraînement sont hilarantes. Sérieusement, la quasi-totalité des joueurs pensent que juste lancer le jeu en boucle suffit pour atteindre le sommet.
Non, je suis vraiment sérieux. Regardez n’importe quel “guide” pour vous permettre de vous améliorer dans l’esport.
On vous donnera toujours le même conseil de merde : faire plus !
- Vous voulez améliorer votre connaissance du jeu ? —> Il faut jouer plus !
- Vous voulez améliorer votre visée ? —> Il faut jouer plus, faire plus de Kovaak, faire plus d’Aim Lab, faire plus de deathmatch
- Vous voulez améliorer votre jeu en équipe ? —> Il faut jouer plus… en équipe ! (ah ouais clairement, c’est différent comme conseil là)
- Vous voulez améliorer votre communication ? —> Il faut jouer plus pour parler plus !
- Vous voulez améliorer vos réflexes ? —> Il faut jouer plus pour avoir de meilleurs réflexes !
- Vous voulez améliorer votre niveau ? —> Je vous laisse deviner
- Vous voulez améliorer vos mécaniques ?
- Bon, je pense que ça doit être clair maintenant.
Pourquoi c’est une excellente nouvelle pour nous de retrouver ce conseil de merde partout ?
C’est très simple, pendant que vous étiez en train de stagner complètement, c’était aussi le cas pour les autres. Dans l’esport, la norme est de stagner pendant des mois, des années. La norme est d’échouer.
Aujourd’hui, l’esport est encore l’un des rares milieux où ne rien faire ne vous fait pas prendre de retard. Non pas parce que c’est “trop difficile”, mais parce que la quasi-totalité des joueurs utilisent une méthode qui ne marche pas.
Si jouez un peu plus ne vous donne aucun résultat supplémentaire. Vous savez ce que vous allez y gagner à jouer beaucoup plus ? Absolument rien !
0 x 100, ça fait toujours 0. Et au lieu de comprendre ça, les gens préfèrent se mettre à croire en des contes de fées et ils se disent : “si je me donne à fond pendant suffisamment longtemps, d’un coup, comme par miracle, je vais me débloquer !“
Sauf que ce déblocage n’arrivera jamais. Dans le monde réel, faire de la merde pendant 2 ans vous rendra juste très bon à rester mauvais.
Le meilleur moment pour planter un arbre c’était il y a 20 ans, le second meilleur moment pour planter un arbre, c’est maintenant (proverbe chinois)
Vous voulez passer devant presque tout le monde en très peu de temps ? Tout ce que vous avez à faire, c’est faire ce que ces joueurs ne feront jamais : véritablement vous remettre en question et changer complètement les méthodes que vous utilisez pour vous entraîner.
Sur ce site, je vise à faire exploser votre vitesse de progression pour vous donner une véritable chance de devenir joueur pro. Pour ceux qui sont encore plus motivés et encore plus certains que c’est vraiment la voie qu’ils veulent suivre, je vous proposerai des outils supplémentaires. Plus vous serez un joueur complet et moins votre projet de vous faire une place dans ce milieu reposera sur la chance.
Alors si une partie de vous pense qu’il est trop tard pour réussir, sachez que ce n’est que la partie de vous qui a peur de vraiment réussir plutôt que de juste passer son temps à jouer bêtement. La peur est un sentiment normal quand on veut réaliser ses rêves. Je m’inquièterai plus pour vous si vous n’aviez absolument aucune peur alors que vous êtes en train de stagner.
Il est temps de faire le ménage dans vos croyances avant de vous proposer les meilleures méthodes de progression
Si vous voulez changer véritablement de méthodes pour progresser, il est impératif de d’abord détruire les éléments à la base qui vous empêchent de vous remettre en question.
Il ne servira absolument à rien pour moi de vous proposer des méthodes efficaces et qui vous permettront d’avoir plus de résultats en 1 semaine qu’en 1 an, si vous replongez dans vos anciennes méthodes inefficaces à la moindre difficulté ou au moindre doute que vous allez avoir.
Par exemple, si je vous donne les clés pour analyser vos parties comme un pro, mais que vous avez encore la croyance que pour s’améliorer “il faut jouer beaucoup”, vous allez faire une analyse dans votre carrière, voir que ça vous a permis de vous améliorer comme pas possible… et recommencer à joueur en masse comme un débile.
Si en lisant le passage précédent vous vous dites : “mais c’est débile, jamais je ne ferai ça ! Si j’ai quelque chose qui marche mieux, je vais faire la nouvelle méthode tout le temps !” Sachez que les gens n’agissent pas par logique, mais avant tout par croyance.
Si les gens agissaient par logique, à votre avis, au bout de combien de temps est-ce que les gens changeraient de méthode pour devenir joueur pro plutôt que de se cantonner à utiliser une méthode qui ne marche pas depuis des semaines, des mois, voire des années pour certains ?
Ce n’est pas un hasard si les plus gros bosseurs de l’esport (= les joueurs qui n’ont pas de facilité et qui sont au sommet) passent leur vie à faire attention à leurs croyances et aux croyances des personnes autour d’eux. Ces champions ont bien compris que les croyances sont la base de toute performance. Vous voulez des résultats extraordinaires ? Il vous faudra penser comme les personnes extraordinaires.
Et justement dans cet article, c’est la compétence que vous allez commencer à travailler : la compétence de choisir vos croyances afin de réaliser votre rêve et vivre de votre passion.
Pour la suite de l’article, au lieu de parler de croyance, je vais utiliser le mot conviction.
La différence entre les deux ?
Une croyance peut être fragile, vous pouvez facilement changer d’avis, changer de comportement.
Une conviction est quelque chose dont vous êtes certain. Vous sentez au fond de vos tripes que vous avez raison (même quand vous avez tort, surtout quand vous avez tort).
Vous imaginez bien qu’un joueur qui continue de croire que “c’est en jouant qu’on devient meilleur” alors qu’il n’évolue plus depuis des années n’a pas juste la “croyance” qu’il est sur le bon chemin. Il en a la certitude, il en a la conviction ! Il est tellement certain de lui, qu’il va commencer à se créer d’autres convictions pour continuer d’y croire !
Il va se créer des convictions supplémentaires du type “c’est normal si je n’évolue pas très vite, c’est parce que c’est dur d’être un champion !”, “c’est normal si je n’ai pas de résultat, c’est parce que l’on verra les résultat seulement dans quelques années !”, “c’est normal que rien ne fonctionne, mais à force de m’entraîner, d’un coup je vais me débloquer !”
Les convictions limitantes directes
Les premières cibles à détruire : les convictions qui vont directement à l’encontre de vos chances de réussir, c’est ce que j’appelle les convictions limitantes directes.
Ces convictions sont liées directement au monde de l’esport.
Ces convictions sont tellement puissantes qu’elles vous pousseront à abandonner avant même que vous ayez eu la chance d’essayer de vous battre. Avoir une seule de ces convictions limitantes directes vous empêchera d’imaginer qu’il est possible pour vous de réussir. Résultat, face à des difficultés, vous abandonnerez immédiatement en ayant la CERTITUDE qu’il n’y avait pas d’autres choix.
Quelques exemples :
- Pour réussir dans l’esport, il faut des facilités ou c’est impossible
- Si tu veux avoir une carrière dans l’esport, il faut être jeune ! Si t’as plus de 24 ans, c’est fini pour toi !
- Pour réussir à s’améliorer, il faut intégrer une équipe comme chez les pros : avoir un coach analyste, un manager, un coach mental etc…
- Pour être pro dans l’esport, il faut jouer 8h par jour !
- C’est impossible d’être joueur pro et d’avoir un boulot à côté ou de faire des études en parallèle, tu dois choisir !
- Tu peux pas réussir à devenir pro en jouant en solo sur Valorant [ou insérer n’importe quel jeu en équipe]
- Se qualifier lors d’un tournoi sur Fortnite, ça repose trop sur la chance !
- Si tu joues, c’est pour gagner, c’est pas pour autre chose. Surtout si tu veux devenir pro !
Allez, voyons à quel point chacun de ces exemples va littéralement détruire toutes vos chances de réussir à devenir joueur pro. Si vous avez plus d’une des convictions précédentes, votre carrière est déjà terminée si vous ne changez rien.
Je ne vais pas tous les passer en revu (ça sera justement votre 1er entraînement), mais avec seulement quelques exemples vous allez comprendre tout de suite pourquoi autant de joueurs échouent dans ce milieu.
Analysons un peu ça.
Pour réussir dans l’esport, il faut des facilités ou c’est impossible
A votre avis, si vous croyez dur comme fer qu’il faut des facilités pour réussir : dès que ça commencera à devenir vraiment dur pour vous, dès que vous verrez que, même après 100h de jeu, vous êtes toujours au même niveau : qu’est-ce que vous allez vous dire tout de suite ?
Vous l’aurez deviné : instantanément, vous allez vous mettre dans la case “je n’ai pas assez de facilités pour réussir et vous allez abandonner”.
Bien sûr vous continuerez à jouer avec l’espoir qu’un miracle se produise, et que vous réussissiez quand même à passer pro, mais vous ne ferez rien de plus que prier très fort tout en continuant d’utiliser les mêmes méthodes qui ne fonctionnent pas.
A votre avis, si vous croyez dur comme fer qu’il faut des facilités pour réussir et que vous n’avez pas assez de facilité pour réussir :
- Quelles sont les chances que vous appreniez à analyser vos parties ? ZÉRO, vous n’essaierez même pas. Après tout, pourquoi continueriez-vous à essayer, étant donné que vous n’avez pas assez facilité, étant donné que vous ne pouvez pas réussir ?
- Quelles sont les chances que vous remettiez en question votre façon de vous entraîner qui consiste juste à lancer des parties en boucle en espérant devenir meilleur un jour ? ZÉRO, à aucun moment il ne vous viendra à l’esprit que le problème puisse être votre méthode d’entraînement. Vous n’avez juste pas les facilités nécessaires, pas besoin d’aller plus loin.
- Quelles sont les chances que vous remettiez en doute l’efficacité des outils comme Aim Lab, Aim Hero, Kovaak, quand ça fait déjà 3 mois que vous les utilisez sans absolument aucun bénéfice ? ZÉRO encore une fois, si vous n’avez pas de résultat, c’est parce que vous n’avez pas assez de facilité et que vous êtes plus lent et qu’il vous faut donc plus de temps pour obtenir des bénéfices.
- Quelles sont les chances que vous compreniez que faire vos scrims ou parties personnalisées sans avoir aucun objectif à atteindre (autre que gagner évidemment) soit la plus grosse connerie que vous puissiez faire pour vous améliorer ? ZÉRO toujours, si vous n’évoluez pas, c’est après tout parce que vous n’avez pas assez de facilités.
Voyez-vous la capacité de destruction de ces convictions ?
Elles ne font pas que réduire vos chances de réussir. Elles ne font pas que vous ralentir au quotidien.
Elles détruisent complètement vos chances de réussir en vous empêchant d’imaginer un seul instant que vous n’êtes pas sur la bonne voie.
Si vous observiez quelqu’un qui faisait la même chose pendant 3 mois et qu’il n’obtenait pas de résultats, vous feriez tout de suite la conclusion que sa manière de procéder est à revoir. N’importe quel clown ferait la même conclusion.
Mais dans l’esport, c’est différent. Dans l’esport, il y a encore trop de gens incompétents, que ce soit chez les joueurs ou le staff et ça, même au niveau pro.
Résultat, on se tape encore énormément de gens qui viennent dire aux nouveaux joueurs qu’il faut des facilités pour réussir, sinon c’est impossible. Et quand on est nouveau et qu’on n’y connait rien, il est infiniment simple de nous faire avaler n’importe quoi.
En parlant de nous faire avaler n’importe quoi, passons à la conviction suivante.
Pour être pro dans l’esport, il faut jouer 8h par jour !
Allez, on fait le même exercice.
A votre avis, si une partie de vous croit dur comme fer à cette stupidité, quelles sont vos chances de faire autre chose que de jouer le plus possible ?
On est d’accord, encore une fois on est à zéro. Pas une seule seconde vous ne vous demanderez s’il n’existerait pas un moyen plus efficace pour vous entraîner, même si vous n’obtenez absolument aucun résultat avec votre méthode actuelle.
Combien de fois est-ce que je vois des joueurs dire “pendant ces vacances (scolaires), je vais me défoncer pour m’améliorer !”
Et vous savez comment ces joueurs se défoncent ? Comment ils vont faire des choses incroyables pour s’améliorer énormément ?
Est-ce qu’ils vont faire des analyses ? Est-ce qu’ils vont cibler leurs erreurs et créer des exercices adaptés pour changer leur façon de jouer ? Est-ce qu’ils vont faire des bilans chaque soir pour voir ce qui a été utile ou non ?
Non, rien de tout ça. Ils vont juste enchaîner le jeu jour et nuit pour “try hard”. D’ailleurs c’est plutôt drôle la définition que les joueurs donnent au “try hard”. Pour eux, ça consiste juste à jouer beaucoup, à enchaîner les parties jusqu’à l’épuisement. Ca en dit long sur la mentalité du milieu, mais surtout à quel point les gens sont complètement perdus, complètement incompétents.
Si faire quelque chose pendant 1 heure ne vous apporte rien. Le faire pendant 8 heures ne vous apportera rien non plus.
Mais pourquoi les joueurs (ni le staff) ne se rendent compte de ça ?
Très simple. Si vous croyez dur comme fer que, pour réussir, il faut jouer 8h par jour.
Quelles sont les chances que vous vous arrêtiez un instant pour vous demander si votre méthode est efficace ? Absolument aucune chance. Vous serez trop occupé à atteindre les 8h, vous serez trop occupé à être épuisé.
Quand vous finirez par vous rendre compte que vous n’avez toujours pas de résultat, quelles sont les chances que vous pensiez que la solution à votre manque de résultat soit de jouer encore plus ? Encore une fois, remettez-vous dans la peau de ce joueur qui croit dur comme fer qu’il faut jouer énormément pour réussir.
Les chances que vous pensiez cela sont de 100%…
100% parce que votre conviction vous fait croire que pour réussir, ce n’est qu’une histoire de temps de jeu. Alors plus vous jouerez, plus vous aurez de chances de réussir.
100% parce qu’à la seconde où vous aimeriez tester une autre méthode, vous remettre en question, vous aurez une armée de zombies (=d’autres joueurs ou des membres de votre staff) qui vont vous rappeler “qu’il n’y a pas de secret et qu’il faut jouer beaucoup.”
100% parce qu’absolument TOUS les guides de ce milieu vous font croire que pour réussir, il faut jouer beaucoup.
100% parce que dans toutes les vidéos marketing, quand on vous raconte l’histoire d’un joueur qui a percé, on vous sert les mêmes salades depuis la nuit des temps : “pour réussir, il faut faire beaucoup de sacrifices, il faut beaucoup jouer et se donner à fond”.
On a juste oublié la partie où le joueur a eu une chance incroyable et que sa réussite dépend énormément de la chance et de ses facilités. On a oublié de vous dire que les seules personnes qui peuvent réussir avec une méthode aussi merdique, sont uniquement les personnes qui ont énormément de facilités. Forcément, ça fait moins vendeur, ça fait moins rêver.
Maintenant, si vous voulez utiliser la même méthode que les gens chanceux ou avec des facilités, je vous souhaite d’avoir beaucoup de chance, car c’est tout ce qui pourra vous sauver.
De mon côté, je préfère développer toutes les qualités, compétences, capacités, nécessaires pour réussir sans reposer sur la chance.
Pendant que vous jouerez au loto chaque jour, d’autres auront choisi de vraiment prendre leur projet au sérieux et de faire tout ce qu’il faut pour réussir. Ce site a été créé pour ces joueurs qui sont prêts à véritablement travailler plutôt que de jouer à la loterie.
Là aussi, cette croyance ne va pas seulement réduire vos chances de réussir, réduire vos chances de réaliser votre rêve. Cette croyance va littéralement détruire tout espoir de réussite. Jamais vous ne changerez de méthode, jamais vous ne vous remettrez en question.
Non, jusqu’au bout, vous vous contenterez d’enchaîner les heures sans que rien ne change et pas une seule seconde, vous ne vous rendrez compte qu’on vous a baisé.
Alors comme beaucoup, il ne vous restera que vos yeux pour pleurer et regarder les autres réussir à vivre leur meilleur vie, pendant que vous vous contenterez du lot de consolation car pas une fois, vous ne vous êtes dit que vous faisiez fausse route.
A vous de voir si vous souhaitez garder des croyances de ce genre, si vous souhaitez continuer d’utiliser des méthodes de merde pour réaliser vos projets.
Une dernière croyance pour la route, car celle-là me fait toujours rire tellement elle est loin de la réalité.
Si tu veux avoir une carrière dans l’esport, il faut être jeune ! Si t’as plus de 24 ans, c’est fini pour toi !
Cette conviction, c’est de loin celle qui fait le plus de dégâts sur votre mental et c’est elle qui est responsable de la plupart des échecs dans l’esport.
C’est cette conviction qui vous poussera à vous mettre des limites qui n’ont aucun sens. C’est cette conviction qui vous poussera à croire que c’est vous qui décidez quand vous allez y arriver, plutôt que de comprendre que pour y arriver, il faut s’entraîner efficacement.
Concrètement, vous allez vous dire des choses stupides de ce genre :
- Il faut que je réussisse à devenir joueur pro avant mes 18 ans ou je laisse tomber
- Il faut que je réussisse à devenir joueur pro après le BAC ou je laisse tomber
- Il faut que je réussisse à devenir joueur pro juste avant la fin de mes études supérieures (ou je laisse tomber)
- Il faut que je réussisse à devenir joueur pro avant la fin de mon chômage
- Il faut que je réussisse avant d’être trop vieux !
Cette conviction vous fait croire que parce que vous êtes passionné et réellement déterminé, alors vous allez réussir !
Cette conviction vous fait croire que le monde réel, c’est le monde de Naruto ou de n’importe quel shōnen. Elle vous fait croire que pour réussir, il suffit d’avoir le cœur pur, le pouvoir de l’amitié, l’amour du jeu, ou je ne sais quelle autre connerie on invente pour se rassurer.
Vous savez ce qui va se passer pour vous à 18 ans si vous continuez d’utiliser des méthodes de merde pour vous entraîner ? Absolument rien. Vous allez apprendre à rester sur place pendant des mois, des années.
Vous savez ce qui va se passer après que vous ayez le BAC ? Rien non plus.
Pareil quand vous aurez fini vos études supérieures ou quand votre chômage touchera à sa fin.
Pareil quand vous aurez 60 ans.
Encore une fois, ce n’est pas parce que vous faites de la merde plus longtemps que vous obtiendrez des résultats.
Si pendant 1h, vous n’avez aucun résultat en appliquant une méthode de merde, vous n’en aurez pas non plus après plusieurs années, ni même après 60 ans à faire de la merde.
Non seulement cette conviction vous empêchera de changer d’approche dans l’esport, elle vous fera aussi perdre votre temps dans toutes les autres facettes de votre vie.
Vous allez exceller dans un seul domaine : vous allez apprendre à devenir extrêmement bon à rester mauvais. Soit, l’inverse de ce que vous vouliez à la base.
Vous en voulez la preuve ? Allez, c’est parti !
Imaginons que vous croyez dur comme fer que votre temps est très limité pour réussir.
Quelles sont les chances que vous vous disiez les choses suivantes :
- “Je ne sais pas du tout analyser mes parties, mais je vais apprendre à le faire, même si je suis nul au départ et même si ça me prendra des mois pour être bon en analyse.”
- On est d’accord, on est à 0% de chances. Vous êtes tellement pressé, que par désespoir, vous pensez que le pouvoir de l’amitié vous permettra de réussir. Mais pour que le pouvoir de l’amitié fonctionne, il faut faire comme dans Naruto et s’entraîner bêtement pendant des mois, jusqu’à ce que ça fasse mal, jusqu’à ce qu’on en pleure.
- “Ma méthode de travail n’est pas efficace du tout, il faudrait que je la revois entièrement pour qu’au moins mon entraînement serve à quelque chose. Il faut donc que je remette en question absolument tout ce que je fais.”
- La tâche est encore plus grande, il est absolument impossible que vous vous remettiez en question, car vous n’avez pas assez de temps ! Donc par défaut, vous continuerez de faire la même chose (et obtenir 0 résultat) tout en priant très très fort que “quelqu’un vous remarque”. Personne ne vous remarquera dans cet océan de gens qui stagnent dans le milieu.
- “Merde, je mets trop de temps à mettre en place des améliorations, il faudrait que je prenne le temps de réfléchir afin de voir où ça bloque exactement pour me débloquer et m’améliorer.”
- Là aussi, aucune chance : “vous n’avez pas de temps à perdre !” Alors au lieu de réfléchir et vous débloquer, vous allez parcourir YouTube en quête de “la nouvelle stratégie trop forte”, “la nouvelle META qui va tout casser”, “le nouveau miracle qui va vous donner une chance de réussir”. Après tout, vous êtes complètement désespéré et les gens qui font ce genre de vidéos le savent. Ils vous présenteront alors leurs merdes sous forme de miracles et vous tomberez dans le piège à chaque fois. Et même après 50 “miracles” qui n’ont eu aucun effet, vous continuerez de perdre du temps à chercher le “prochain miracle” qui fonctionnera.
- Quand on réfléchit, il nous arrive de passer du temps en étant bloqué, car on doit “inventer” une nouvelle approche. Sauf que voilà, pendant ce laps de temps où vous êtes bloqué, quelles sont les chances que vous vous dites “ouais, je dois prendre le temps de réfléchir, je suis un peu perdu, c’est normal” ?
- Absolument aucune chance. Quand on est pressé, on est dans l’urgence et le fait de “ne rien faire” est absolument insupportable. Alors on préfèrera faire quelque chose, faire n’importe quoi, plutôt que de “perdre du temps à réfléchir”. Non à la place, on préfèrera faire des choses inutiles et c’est d’ailleurs ce que la quasi-totalité des joueurs font dans l’esport ou même le streaming.
J’espère que vous voyez maintenant à quel point avoir ce type de convictions va venir détruire vos chances de réussir avant même que vous ayez eu le temps de véritablement essayer de vous battre. Au mieux, vous n’aurez que l’illusion de vous battre, l’illusion que vos efforts servent à quoi que ce soit. Mais sincèrement, il suffit de faire un bilan 5 minutes pour comprendre que les joueurs qui ont ce genre de convictions sont déjà condamnés.
Comme s’il n’y avait pas assez d’obstacles sur votre route, nous allons maintenant parler des convictions limitantes indirectes.
Les convictions limitantes indirectes
Ce sont des convictions que vous avez et qui ne viennent pas directement du monde de l’esport. Ces convictions viennent de votre éducation, des résultats que vous avez pu avoir dans des expériences passées, de ce que vos parents (ou proches de manière générale) vous ont dit ou même vos profs.
Bref, ce sont des règles, des limites, que vous avez acceptées sans parfois même en avoir conscience.
Ne vous y trompez pas toutefois, ces convictions limitantes indirectes sont aussi dévastatrices que les convictions limitantes directes.
Ici, il s’agira également d’une mise à mort de vos projets dans l’esport, mais aussi dans les autres facettes de votre vie.
Quelques exemples que l’on retrouve souvent :
- Je n’ai pas fait de grandes études, je ne suis peut-être pas assez intelligent pour y arriver
- Je crois que je ne suis pas fait pour ça // C’est peut-être pas pour moi (l’esport, la poterie, la musique ou je ne sais quoi encore)
- On m’a toujours dit que j’étais quelqu’un qui abandonnait vite
- J’ai toujours été quelqu’un de très stressé, c’est dans ma nature
- J’ai toujours été plus lent que les autres
- J’ai toujours été têtu // j’ai toujours eu un fort caractère // les gens ne peuvent pas changer
- Après un certain âge, je pense qu’on ne peut pas apprendre beaucoup de choses
- J’ai toujours été quelqu’un qui déteste perdre (et qui s’énerve du coup très rapidement)
- …
Vous connaissez l’exercice maintenant, voyons rapidement quelques exemples et si vous souhaitez aller plus loin, rien ne vous empêche d’y passer plus de temps et de trouver vos propres exemples.
Je n’ai pas fait de grandes études, je ne suis peut-être pas assez intelligent pour y arriver
Imaginez une personne qui croit dur comme fer à cela.
A votre avis, quand cette personne essaiera d’analyser ses parties et qu’elle se retrouvera complètement bloquée parce qu’elle ne sait pas quoi faire.
Qu’est-ce qu’elle va se dire immédiatement ?
Vous l’avez deviné, elle va tout de suite se dire “qu’elle n’est pas assez intelligente, éduquée, maline, pour faire de l’analyse”. Résultat, elle va être extrêmement mal à l’aise et elle va laisser tomber avant même d’essayer de comprendre ce qui est si difficile. Elle sera même incapable de vous dire ce qui était si difficile pour elle.
Imaginons qu’elle se mette à jouer à League of Legends et qu’on lui dise que League of Legends est un jeu très complexe avec une quantité de variables incroyables par rapport aux autres jeux.
Qu’est-ce qu’elle va se dire presque immédiatement et qui flinguera ces chances de devenir joueur pro sur le jeu ?
Vous l’aurez deviné, dès qu’elle sera confrontée à de la complexité, elle recommencera à se dire immédiatement “ah mais moi, j’ai pas fait d’études, c’est trop compliqué pour moi”. Elle laissera alors tomber immédiatement ou jouera juste avec le cerveau éteint pour se “détendre”.
Imaginez que cette même personne joue à un jeu plus simple comme Apex Legends et qu’on lui dise que le jeu est en fait plus complexe que ce qu’elle imaginait. Il y a maintenant énormément de placements à prendre en compte, d’optimisations à faire, de choix stratégiques à faire, de compétences à développer pour prendre les bonnes décisions.
Qu’est-ce que la personne va se dire tout de suite quand elle se sentira submergée ? Vous l’aurez deviné et là aussi elle va laisser tomber avant même d’essayer de se battre.
On m’a toujours dit que j’étais quelqu’un qui abandonnait vite
Allez, on imagine être cette personne qui croit dur comme fer qu’elle est du genre à lâcher ses projets, mêmes les plus importants.
Qu’est-ce qu’elle va se dire immédiatement quand les choses seront très compliquées et qu’elle se sentira démotivée ?
Vous l’aurez deviné, elle va se dire un truc du genre “ah ça y est, je vais encore laisser tomber, je me connais, dès que ça devient trop dur, j’abandonne. Les gens ont raison, je suis un lâche.”
Quelles sont les chances que cette personne réalise que tout le monde passe par là ?
Zéro, elle sera trop occupée à repenser à toutes les fois où elle a abandonné ces projets et où on lui a dit que c’était elle le problème. Elle n’essaiera même pas d’imaginer ce que traverse les autres.
Quelles sont les chances qu’elle se dise que la démotivation fait partie de l’aventure et qu’on doit apprendre à gérer la démotivation pour développer d’autres moteurs de motivation ?
Zéro, elle sera trop occupée à se concentrer sur ce qui est trop difficile, trop douloureux et elle claquera toute son énergie à se focaliser sur son manque de motivation. Là aussi, elle va abandonner avant d’essayer de faire autrement.
Quelles sont les chances qu’elle se dise que le problème, ce n’est pas elle, mais ce sont ces croyances ?
Aucune évidemment. Toutes les fois où elle a abandonné ses projets, elle a eu des gens autour d’elle qui l’ont jugé, qui lui ont dit qu’elle ne tenait pas ses engagements. Elle s’est alors créé une identité de lâche. Une identité, ça peut se changer, mais ça, elle ne le saura jamais.
J’ai toujours été têtu // j’ai toujours eu un fort caractère // les gens ne peuvent pas changer
Allez, même exercice ! Vous commencez à comprendre comment ça marche et vous me voyez arrivé à 300km sur l’exercice que je vais vous proposer dans cet article.
Imaginons que l’on est cette personne qui est persuadée que l’on ne peut pas changer, ou que quand on a un fort caractère, on ne peut rien y faire.
Est-ce qu’à un seul moment dans sa vie, elle va véritablement essayer de changer ?
Aucune chance.
Et même quand elle va “essayer”, dès que cela va devenir difficile, que va-t-elle se dire immédiatement ?
Ah ben tu vois, on ne peut pas changer. La preuve, j’ai essayé pendant 5 secondes et c’était trop dur, ça m’a énervé. Alors j’ai la preuve qu’on ne peut pas changer.
Quelles sont les chances qu’elles se disent un jour “si je n’ai pas réussi à changer, c’est parce que je ne m’y suis pas pris de la bonne façon” ?
Aucune chance. Elle est convaincue que ce n’est pas possible. Donc peu importe la façon, ça ne marchera pas. Elle sera convaincue de ça, même si toute sa vie, elle n’a essayé qu’une seule méthode.
Et c’est de cette façon que vous donnez naissance à des joueurs qui ne savent pas se remettre en question, mais qui sont certains de se remettre en question plus souvent que les autres. Personnellement, je n’ai aucun problème contre ce comportement, tant que vous ne me dites pas que vous souhaitez vous dépasser et devenir meilleur. Dès que vous voulez vous améliorer, il va falloir apprendre à démolir cette excuse à la médiocrité.
Et si vous faisiez le ménage dès aujourd’hui ?
Reprenez les exemples que je vous ai donnés précédemment et entraînez-vous à imaginer des scénarios où ces convictions limitantes pourraient détruire les chances de progresser de n’importe qui.
Si vous partagez certaines de ces convictions limitantes (directes ou indirectes), n’hésitez pas d’abord à vous entraîner sur les exemples qui ne vous concernent pas. Il est nettement plus simple de voir les problèmes, les erreurs, chez les autres, plutôt que chez soi.
Une fois avoir fait les convictions limitantes des autres, vous pourrez prendre les exemples que vous avez laissés de côté et qui vous concernent. Ensuite, si vous souhaitez aller plus loin, commencez à lister les autres convictions limitantes que vous avez.
Pour vous aider, posez-vous la question suivante :
“Qu’est-ce que je considère comme vrai aujourd’hui et qui ne m’aide pas du tout pour ma carrière de joueur pro dans l’esport ?”
Listez ensuite tout ce qui vous vient à l’esprit, même les convictions les plus ridicules !
Ensuite, passez-les à la moulinette comme vous l’avez fait pour les exemples précédents.
Combien de compétences, combien d’apprentissages, combien d’opportunités, avez-vous ratés à cause de vos convictions limitantes ?
Une fois avoir fait cet exercice, je vous propose de jeter un œil dans les convictions des plus gros bosseurs du milieu.
Encore une fois, quand je parle de bosseurs sur ce site, je ne vous parle pas des joueurs qui ont réussi grâce à leurs facilités, je vous parle des joueurs qui n’ont pas de facilité, et qui pourtant, ont réussi à atteindre le sommet, à y rester plus longtemps que les autres.
Les convictions aidantes
S’il existe des convictions limitantes, j’imagine que je ne vais pas du tout vous surprendre quand je vais vous dire qu’il existe aussi des convictions aidantes.
Encore une fois, j’utilise le mot conviction ici, car c’est vraiment de ça dont il s’agit. Les plus gros bosseurs du milieu n’ont pas juste la croyance que “ça va bien se passer pour eux”, ils en ont la conviction.
C’est-à-dire que même s’ils sont dans la merde jusqu’au cou, ils ont ce sentiment de certitude qui va leur rappeler en permanence que non seulement ils vont s’en sortir, mais qu’ils seront encore plus puissants grâce à chaque épreuve.
Il ne s’agit donc pas d’une petite croyance qui sera détruite au moindre petit problème comme on peut le voir très souvent chez les joueurs amateurs qui s’effondrent dès que les choses ne se passent pas comme prévu.
Mais ce n’est pas que chez les joueurs amateurs que le problème est visible. Plus une scène est jeune, plus vous verrez des joueurs pros (ceux qui sont là grâce à leurs facilités) s’effondrer lorsque les choses ne se passent pas comme prévu. Je ne compte plus le nombre de remontada sur Valorant par exemple. Et si vous voulez voir ce phénomène de façon encore plus évidente, il vous suffit d’aller voir des matchs de Tier 2.
Dans la suite de cet article, j’aimerais vous parler de 3 convictions aidantes que j’ai retrouvées chez ABSOLUMENT tous les plus gros bosseurs du milieu.
Si vous ne deviez développer que 3 convictions aidantes dans toute votre carrière, dans toute votre vie, ça serait ces trois-là.
Plus la difficulté est grande et plus la récompense sera gigantesque
Plus vous vous approcherez du sommet et plus vous aurez de puissance, de possibilités. Plus vous aurez de valeur également aux yeux des autres.
Mais le revers de la médaille, c’est que les obstacles seront bien plus difficiles à surmonter, ils seront également bien plus meurtriers.
Aujourd’hui, quand vous êtes au sommet, vous pouvez même perdre votre carrière à cause d’un simple tweet.
C’est le même mécanisme partout.
Vous voulez un job super bien payé ? Préparez-vous à gérer des emmerdes dont personne ne veut.
Vous voulez vous faire de l’argent rapidement ? Préparez-vous à le perdre encore plus rapidement.
Vous voulez jouer à très haut niveau ? Préparez-vous à perdre des rounds pour la moindre petite connerie.
Vous voulez avoir une chaîne de stream qui marche du tonnerre ? Préparez-vous à vous investir totalement pour y arriver.
Et pourtant, on constate le même problème chez toutes les personnes qui échouent dans l’esport : plus l’obstacle est grand et plus les gens se découragent, plus ils laissent tomber.
Et si vous êtes dans l’esport, vous ne ferez que combattre des géants. Il n’y a alors rien d’étonnant, à ce que la première conviction aidante que j’ai retrouvée chez tous ces joueurs incroyables, soit celle-ci :
Les moments les plus difficiles de ma carrière seront ceux qui vont également m’apporter les plus grandes leçons. Ce sont ces leçons qui me permettront de faire véritablement la différence avec mes concurrents. Car pour chaque leçon apprise, une partie de mes concurrents vont échouer, ils vont abandonner.
Encore une fois, pour gagner une compétition, il faut être capable de faire ce que les autres ne veulent ou ne peuvent pas faire. Et si la grande majorité continuent d’échouer face aux obstacles, il serait extrêmement stupide de votre part de ne pas en profiter.
Voyons maintenant les effets d’avoir une conviction aidante.
Imaginez être cette personne qui croit dur comme fer que les obstacles forment le chemin vers la réussite, que c’est en apprenant à les surmonter que l’on devient meilleur et que c’est le seul moyen de réussir.
Comment allez-vous vous sentir lorsque vous verrez des obstacles sur votre route ?
Aussi fou que cela puisse vous paraître, ces joueurs étaient excités à l’idée de se prendre un mur. Ils étaient excités à l’idée de voir que tous les outils qu’ils avaient développés jusque-là n’allaient pas leur permettre de surmonter l’obstacle face à eux.
Ils étaient excités à l’idée de développer de nouveaux outils, de devoir raffiner les anciens afin de pouvoir passer au niveau supérieur !
Pourquoi ? Car ils savaient que leurs concurrents allaient baisser les bras avant même d’essayer. Ils savaient que les joueurs avec des facilités allaient commencer à s’intéresser au nouveau jeu à la mode plutôt que de se retrousser les manches pour devenir meilleurs. Ils savaient que plus le travail à fournir était conséquent, moins ils auraient de véritables concurrents.
Comment est-ce que cette personne va se sentir quand elle va essayer quelque chose et que ça ne suffit pas pour surmonter l’obstacle ?
Là aussi, elle va se sentir pleine d’énergie, elle aura une envie débordante de se dépasser pour devenir meilleure.
On est en contraste total avec la quasi-totalité des joueurs de l’esport qui baissent les bras au moindre souci, qui baissent les bras encore plus vite quand l’obstacle est grand. Ces personnes le savent, elles comprennent ce qu’est la compétition, et elles en tirent le maximum de bénéfices !
Au bout de combien d’essais infructueux va-t-elle baisser les bras ? Se résigner et laisser tomber ?
Même après 1000 échecs, cette personne sera ravie de se battre. Car à chaque fois qu’elle tentera quelque chose et qu’elle va échouer, une partie de ces concurrents va jeter l’éponge.
A chaque fois qu’elle va tenter quelque chose et que ça ne marchera pas, elle saura exactement ce qui n’a pas marché, elle apprendra quelque chose, elle deviendra meilleure. Encore une fois, on est à l’opposé de la majorité des joueurs qui se résignent, qui baissent les bras, quand ils n’ont pas le résultat désiré après seulement 2 essais.
Ce qui va grandement la motiver, c’est de se rappeler que plus l’obstacle est difficile à franchir, plus elle aura de l’avance par rapport aux autres, plus l’écart entre elle et ses concurrents sera grand ! Mais aussi, plus sa récompense sera incroyable !
Cette personne n’a pas réussi par hasard, elle connaît la recette du succès et elle va l’appliquer chaque jour, de mieux en mieux à chaque fois.
Ma réussite se cache dans les détails, je ne serai jamais vague, je serai toujours extrêmement précis dans tout ce que j’entreprends
La deuxième conviction aidante qui va aider cette personne dans sa carrière, c’est de se rappeler que si elle se retrouve bloquée, si elle pense être dans une impasse, tout ce qu’elle a à faire, c’est analyser la situation pour récupérer des informations extrêmement précises.
Demandez à n’importe quel joueur qui stagne dans sa carrière quel est son plan pour devenir meilleur et réaliser son rêve.
Vous aurez droit à un festival de concepts vagues et abstraits du genre :
- il faut que je m’améliore mécaniquement
- il faut que j’améliore mon intelligence de jeu
- il faut que je trouve de meilleurs équipiers
- il faut que je me fasse remarquer grâce à mes performances
Vous avez pas l’impression que c’est complètement de la merde ?
Vous appelez ça un plan ? Genre, quand vous lisez ce “plan”, vous vous sentez bien, vous vous sentez guidé, rassuré ? Ça vous semble solide ?
Non ? Rien de tout ça ?
C’est normal, c’est parce que c’est pas un plan, c’est de la merde.
Un plan doit déjà avoir un objectif : est-ce que l’on cherche à régler un problème, apprendre une nouvelle compétence, trouver quelque chose ?
Ici, on a juste des déclarations vagues inutiles.
Il n’y a rien de précis !
Les joueurs que j’ai observés allaient jusqu’à analyser leurs pensées pour découvrir ce qui n’allait pas.
Au lieu de juste faire des constats et de dire par exemple : “mes équipiers sont nuls, ça m’énerve de jouer avec des gens comme ça”.
Ils énonçaient les éléments suivants dans leur tête et à une vitesse folle :
- [PROBLEME] Je n’ai pas compté sur mes capacités, j’ai compté sur les capacités de mes équipiers pour rattraper mes erreurs
- [SOURCES DU PROBLEME] Quels sont les éléments qui m’ont poussé à me concentrer sur mes équipiers ?
- Je voulais gagner la partie au lieu de m’entraîner et devenir un meilleur joueur.
- Je voulais gagner au lieu de renforcer mes capacités.
- Je voulais me trouver des excuses pour expliquer mes mauvaises performances plutôt que de prendre mes responsabilités
- Je voulais trouver un coupable plutôt que de me remettre en question
- [PLAN] A partir de maintenant, je reviens sur mon entraînement quotidien :
- A aucun moment, je n’attendrai quoi que ce soit de mes alliés, je dois me concentrer sur moi et utiliser mes alliés comme sources potentielles d’informations sur mes ennemis
- A aucun moment, je me mettrai pour objectif de gagner la partie. Cet objectif n’est pas sous mon contrôle et il me créera de la frustration si je vois la victoire m’échapper
- Lors de mes prochaines parties, je ferai attention à mes axes d’amélioration : être imprévisible en ne me plaçant jamais au même endroit 2 fois à la suite, reculer pour laisser mes équipiers me venir en aide plutôt que de tenir ma position trop longtemps
- A aucun moment, je n’essaierai de me défiler. S’il y a un problème, je suis le responsable et je dois trouver une solution, même si une erreur a été faite par un équipier, même si je pensais donner des informations assez claires
- Le seul coupable, c’est moi, et c’est une bénédiction car cela me permet de régler moi-même le problème plutôt que de compter sur quelqu’un d’autre qui n’a pas les mêmes objectifs que moi.
Est-ce que vous voyez à quel point le fait d’être extrêmement précis simplifie énormément la recherche de solutions ainsi que votre entraînement ?
Ces joueurs ont compris cela et ils se sont jurés de ne plus jamais être vagues s’ils veulent progresser ou permettre à un équipier de progresser.
Ils ont un profond dégoût pour le fait d’être vague, que ce soit chez eux ou chez les autres.
Il était infiniment simple pour moi de savoir si ces joueurs en avaient quelque chose à faire de ce qu’on leur disait.
Quand une personne incompétente du staff venait leur parler, ces joueurs répondaient avec des concepts vagues, abstraits, et inutiles, pour se débarrasser de la personne qui ne faisait que leur faire perdre du temps.
Quand ils travaillaient entre eux ou lorsque je leur proposais un sujet qui les intéressait, tout de suite, ils devenaient extrêmement précis dans leurs analyses et en moins de 10 minutes, ils avaient préparé leur entraînement suivant.
Cette deuxième conviction aidante leur permet de se sentir infiniment puissant et de contrôler parfaitement leur carrière, leur vie, leur rêve.
On est à l’opposé du ressenti des joueurs qui stagnent qui sont dans l’impuissance la plus totale et qui sentent leur rêve leur filer entre les doigts.
Il n’y a rien d’étonnant à ce que j’ai retrouvé cette deuxième conviction limitante chez TOUS les gros bosseurs du milieu.
Rien ne se passera jamais comme je l’ai prévu, comme j’aurais aimé que ça se passe, et c’est tant mieux !
Comment la plupart des gens (= presque tout le monde en fait) réagissent quand ils ont prévu quelque chose et que ça ne se passe pas du tout comme ils le souhaitaient ?
Repensez à vos parties en équipe où le “leader” vous demandait d’exécuter une certaine stratégie et où rien ne s’est passé comme prévu. Comment a-t-il réagi ?
Repensez aux moments où vous pensiez que vous aviez l’avantage sur votre adversaire, vous étiez presque sûr de gagner votre duel et finalement vous le perdez. Qu’est-ce que vous avez ressenti à ce moment-là ?
Repensez aux moments où vous pensiez que vos équipiers vous suivaient dans votre action pour finalement vous rendre compte que vous êtes mort tout seul, comme un con, dans votre coin, car vous étiez persuadé que vos équipiers couvraient vos angles morts. Comment est-ce que vous avez réagi ?
Enfin, repensez aux moments où tout vous sourit, vous êtes sur le point de gagner la partie et vos adversaires réussissent à faire une remontada pour finalement gagner. Qu’est-ce que vous avez ressenti ?
Est-ce que ce que vous avez ressenti dans ces moments vous a aidé en quoi que ce soit ?
Est-ce que vous diriez que vos réactions et vos émotions dans ces moments étaient même contre-productives ?
Que ce soit contre-productif ou pas, ces joueurs incroyables utilisent une règle très simple pour faire le tri : “soit mes réactions et mes émotions m’aident, soit elles me flinguent. Il n’y a pas d’entre deux. La position neutre n’existe pas. Si je ne ressens rien, c’est que je suis déjà en train de couler.”
Pour faire la différence, ces joueurs décident de réagir de manière complètement différente par rapport aux autres joueurs, par rapport à leurs concurrents. Au lieu de s’énerver, au lieu de ne pas prendre leurs responsabilités, au lieu de rejeter la faute sur les autres, ils vont se servir de chacun de ces moments comme de leçons afin de faire mieux la prochaine fois.
Leur engagement est très simple : je ne tomberai jamais deux fois dans le même piège. Je ne perdrai plus jamais mes moyens pour des choses futiles.
A votre avis, est-ce que ça va vous arriver souvent que les choses ne se passent pas comme vous l’aviez prévu ?
Est-ce que, durant votre carrière, il arrivera que vos équipiers ne vous couvrent pas correctement, ce qui entraînera votre mort ?
Est-ce que pendant votre entraînement, il vous arrivera de tomber avec des joueurs moins bons que vous ?
Durant vos matchs, est-ce qu’il arrivera que vous ayez des difficultés à exécuter le plan décidé par le leader ?
Pour toutes ces questions, la réponse est la même : oui ça arrivera, et même très souvent, car ça fait partie du métier de joueur pro.
Alors j’ai une dernière question pour vous : si ça fait partie de votre métier, si ces problèmes sont fréquents, pourquoi vous continuez de perdre les pédales pour des problèmes qui sont normaux ?
C’est comme si un médecin venait me voir et qu’il me disait “ah j’en ai marre, tous les gens que je vois ne vont pas bien”. Bah, c’est ton métier qui veut ça en fait…
Ou un restaurateur qui venait se plaindre que les gens lui demandent s’il y a un plat végétarien sur la carte. Tu sers de la nourriture à des centaines de gens, pourquoi tu t’énerves encore parce qu’il y a des gens qui préfèrent manger tel plat plutôt qu’un autre ?
Ces joueurs extraordinaires remettent absolument tout en question et s’ils trouvent un comportement qui ne les aide pas, ils le détruisent.
Parce que rien ne se passera jamais comme prévu, il ne sert à rien de s’y accrocher. Au lieu de ça, pour chaque échec qu’ils vont essuyer, ils analysent pourquoi cela n’a pas marché afin de renforcer leur plan et développer des règles simples afin de pouvoir réagir de la meilleure façon possible.
Conclusion
J’espère que vous avez pu comprendre à travers cet article que nos convictions sont de loin les éléments les plus importants et qu’ils vont véritablement définir notre niveau maximal de performance.
Vous ne pouvez tout simplement pas espérer avoir de meilleures performances si vous continuez de vous balader avec des convictions de merde.
Vous voulez avoir des résultats extraordinaires ? Il est temps d’adopter des convictions qui vous permettront d’être incroyable et d’agir en conséquence chaque jour pour renforcer sans cesse ces convictions aidantes.
Pour ceux qui veulent mettre en pratique le plus rapidement possible et commencer à obtenir des résultats extraordinaires
A la base, je n’ai pas prévu de vous donner d’exercices pour que vous puissiez vous créer des convictions aidantes.
L’exercice que je vous ai proposé qui consiste à faire le ménage en identifiant et en détruisant vos convictions limitantes sera déjà un grand pas en avant pour votre carrière et pour multiplier votre vitesse de progression.
Pour ceux qui aimeraient aller encore plus vite dans leur progression et maximiser leurs chances de vivre de leur passion, je vous conseille vivement de vous inscrire à ma newsletter.
Tous les vendredis, vous recevrez un programme d’entraînement pour vous permettre de vous améliorer sur des points précis et venir construire les compétences nécessaires à la réalisation de votre rêve : devenir joueur pro.
En plus de recevoir ce programme d’entraînement tous les vendredis, vous recevrez une série de 5 vidéos (1 vidéo par jour après votre inscription à ma newsletter) où je vais vous montrer comment vous pouvez développer les 5 compétences qui sont indispensables pour réussir dans l’esport sans avoir besoin de chance.
Ces 5 compétences sont vraiment la base que vous devez maîtriser le plus rapidement possible si vous voulez véritablement réussir dans ce milieu et pas réussir en comptant sur un malentendu ou un gros coup de chance.
La vidéo que j’ai préparée pour vous et qui vous permettra de détruire vos convictions limitantes ainsi que de vous créer des convictions aidantes, vous sera envoyée 2 jours après votre inscription. Cela sera la 3e vidéo sur les 5.
Si vous êtes vraiment sérieux dans votre projet et si vous voulez vraiment réaliser votre rêve, n’hésitez plus et inscrivez-vous à ma newsletter maintenant en vous rendant sur le lien ci-contre : https://boutique.devenir-joueur-pro.com/